Kanji Zanshin
"Morihei Ueshiba était un homme exceptionnel incarnant parfaitement la figure du budoka (budo : voie martiale) en unifiant la tradition martiale japonaise, la pensée orientale et son époque. Le fondateur de l'aïkido est décédé en 1969 à l’âge de 86 ans. Après 50 années de pratique des arts martiaux, d'étude des religions et des philosophies orientales, il a créé l'aïkido, un art martial unique et original. Ce grand maître japonais reste aujourd’hui la seule référence de l’aïkido traditionnel, « même pour ceux qui détruisent sciemment son œuvre tous les jours."
En savoir plus le fondateur Morihei Ueshiba / Entretiens avec O sensei / des samurais à l'aïkido
L’aïkido arrive du Japon et se développe sur l'axe Paris-Lyon-Marseille dans un premier temps pour se répandre ensuite à l’est et à l’ouest de la France. L'arrivée en Aveyron débute à Villefranche de Rouergue puis à Rodez.
En savoir plus Aïkido historique Lyon / Alain Peyrache biographie aïkido
Au vu de ce que prétendent certains sites internet de la région, il y a de quoi s’alarmer !
Ce petit chapitre est nécessaire pour remettre les choses à leur juste place, ne serait-ce que pour avoir une cohérence avec le développement de l’aïkido français et de ce que connaissent les pratiquants d’aïkido en dehors de l'Aveyron.
Minoru Mochizuki Père, expert de judo et élève de Jigoro Kano (fondateur du judo)
Ils ne s’organiseront en fédération sportive qu’en 1955. Quelques mois suffiront à transformer la discipline en un vulgaire sport inintéressant. Certains témoignages d’experts de l’époque racontent leur émoi.
A la fin des cours de judo M Mochizuki montre quelques techniques d’aïkido aux judokas. En effet J Kano s’était montré très admiratif envers l’aïkido en exprimant à Morihei Ueshiba après une démonstration «Vous avez réalisé mon idéal du Budo». Il avait alors envoyé ses meilleurs élèves, dont M Mochizuki pour étudier l’aïkido auprès du fondateur.
Devant l’enthousiasme des judokas, il demande au fondateur de l’aïkido d’envoyer un professeur d’aïkido en France. Celui-ci enverra Tadashi Abe en 1952.
De son coté, Minoru Mochizuki continuera à mélanger les arts martiaux comme il l’a toujours fait, même ceux qu’il n'a étudié que très brièvement (comme des techniques de boxe française et de canne apprises à Lyon lors de son passage). Il appellera ce mélange sans cohérence Yoseikan Budo, ou plutôt la méthode Mochizuki pratiquée au dojo du Yoseikan.
Son fils reprendra l’œuvre du père et l’adaptera selon les circonstances et les opportunités du moment. Il entretien la confusion qu’il s’agit d’aïkido, alors que les aïkidokas ne retrouvent aucun aïkido là-dedans. L’État français décerne même un diplôme de professeur d’aïkido à ces pratiquants, alors qu’ils ne l’ont jamais pratiqué (comme d’autres disciplines d’ailleurs). L'essentiel est d'être diplômé, pas d’être compétent puisque l’objectif est juste d’avoir l'autorisation légale de gagner de l'argent…
L’État français décerne même un diplôme de professeur d’aïkido à ces pratiquants, alors qu’ils ne l’ont jamais pratiqué (comme d’autres disciplines d’ailleurs) et qui n’ont rien à voir avec l’aïkido. Mais pas grave, l'essentiel est d'être diplômé... Ce n'est pas une question de compétence comme on le voit mai d'autorisation légale de gagner de l'argent.
Tadashi Abe sensei débarque à Marseille où il donne des cours de close combat à la légion étrangère pour vivre. Lors des stages de judo, les experts de judo lui laissent les judokas fatigués intéressés par l’aïkido pour pratiquer. Parmi eux se trouve un dénommé Nocquet, judoka et culturiste. Ce dernier part au Japon en 1955 pour y rester quelque mois. Il revient à Marseille et à la douane se retrouve sixième dan ! C’est comme ça à la douane, il y a des taxes promotionnelles ! En bon judoka il crée un groupe d’aïkido au sein de la fédération de judo que l’on retrouve encore aujourd’hui sous le nom de groupe historique Nocquet. A rappeler qu’à l'époque il avait essayé d’acheter un million de francs l’exclusivité de l’aïkido sur la région parisienne à Tadashi Abe, qui n’avait visiblement pas tout compris. Cette histoire finira par un procès de Nocquet au fondateur de l’aïkido. L’esprit de l’aïkido en quelque sorte !
1961 Nocquet est exclu à vie par Morihei Ueshiba pour avoir tenté d’organiser les premières compétitions d’aïkido à Genève. Pour le fondateur, l’aïkido est l’opposé d’un sport, d’où la sanction. Cependant il lance la mode que l’on retrouvera tout au long du développement de l’aïkido selon laquelle des français partent au Japon et reviennent expert d’art martial. Ils se revendiquent impresario d’un maître japonais inconnu, bien sûr haut gradé et essayent de créer leur propre système. C'est ce qu’on appelle entre initiés les Marco Polo de l’aïkido : comme ils ont fait un grand voyage, ils doivent vivre de leur voyage ! Comptant bien sûr sur la bêtise et l’ignorance des gens, base du business... Nous avons aussi quelques exemplaires locaux à Toulouse.
1962 Les maîtres Noro et Nakazono (qui était déjà venu 1958) s’installent à Paris. C’est la création de l’ACEA Association Culturelle Européenne d'Aïkido et des écoles dans chaque pays : ACFA Association Culturelle Française d’Aïkido, etc. A aucun moment l’aïkido ne doit être confondu avec un sport d’où le "Culturelle". Pour la petite histoire Noro donna des cours d’aïkido sur des rings de boxe sur des plages où des femmes en caleçon bain regardaient les pratiquants d’aïkido. Cette histoire arriva au Japon où les spectateurs ne rentraient pas dans le dojo sans être habillés correctement (c'est-à-dire en portant le hakama). Pas besoin de vous dire que personne ne voulait le croire. Ce fut d’ailleurs une des raisons pour laquelle maître Tamura, alors en voyage de noces, arriva en Europe pour vérifier si c’était vrai.
1964 Tamura sensei s’installe à Marseille, puis à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, où le couvent royal deviendra le premier dojo européen de maître Tamura. L’aïkido doit beaucoup à maître Tamura car c'est lui qui fit vraiment le travail de diffusion de l’aïkido. Sans lui la discipline ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Il est dommage que des gens qui se disent ses élèves, pour l’avoir vu quelquefois en stage au milieu de quatre cents personnes, détruisent son travail chaque fois qu’ils le peuvent. C'est aussi ce qui complique les choses pour les jeunes générations de pratiquants d’aïkido, qui ont de la peine à trouver des professeurs réellement compétents.
1966 Noro arrête l’aïkido et invente le "ki no michi". Noro n’a pas laissé un très bon souvenir chez les pratiquants d’aïkido : flambeur, dragueur et mythomane. Sur ses publicités de l’époque figurait la phrase suivante : « Maître Noro délégué pour l’Europe et l’Afrique, maître Tamura pour Marseille.», alors que maître Tamura était son sempaï. Les pratiquants de l’époque vous raconteront que lors des stages à Lyon, il lui arrivait de prendre la caisse du stage pour aller flamber les recettes au casino de charbonnière. Ce qui ne l’empêchait pas de revenir le lendemain complètement ruiné pour continuer le stage.
1968 Nakazono sensei part pour les USA. Il ne veut pas d’un aïkido sportif en France. Les dirigeants associatifs sont pour lui des gens malhonnêtes fondamentalement (suite à des promesses qui lui ont été faites, mais jamais tenues), il détestait l'aïkido intellectuel et les arrivistes.
1970 Alain Peyrache rentre au comité directeur de l’ACFA.
1971 Création de l’UNA Union Nationale d’Aïkido, du Diplôme d’Etat et des grades d’état français. Réunification sous la coupe du Judo de tous les groupes d’Aïkido, principalement : Mochizuki (qui n’a jamais pratiqué l’aïkido), Nocquet et ACFA. Alain Peyrache est alors membre du comité directeur et du comité des grades.
1972 Début des stages d’été de Villefranche de Rouergue.
1975 Tamura sensei publie son premier livre.
1977 Fin des stages d’été de Villefranche de Rouergue.
1981 Création du premier dojo de Rodez par M Batbare, qui n’est pas originaire de l’Aveyron.
1982 le 8 mai Tamura sensei quitte la fédération de judo. Il demande à Alain Peyrache d’organiser la réunion de création et crée La FFLAB dans son dojo de Tassin-la-Demi-Lune à Lyon.
A Simon, Présidente de la ligue midi Pyrénées fera appel à Alain Peyrache pour que cette région puisse continuer à suivre l'enseignement de Tamura sensei au sein de la FFLAB....
Ce qui deviendra une plaisanterie moqueuse célèbre dans la région qui persiste de nos jours "oui mais nous à Montauban ... On ne partage pas cet avis... ". Il n'y avait personne de l'Aveyron à cette époque, mais des gens plus intéressés par leurs profits personnels que par l'aïkido de Tamura sensei.
Une phrase que sortaient à tout bout de champ les opposants de Tamura sensei à Alain Peyrache lors d'une réunion générale au CREPS de Toulouse et qui fait encore rigoler ceux qui l'ont entendue. Alain Peyrache eu beaucoup de travail dans les années qui suivirent.
1986 JF Megret devient élève d’Alain Peyrache lors du stage de Dives-sur-Mer puis arrive dans l’Aveyron.
1988 Début de Alfred Riveiro au dojo de Rodez, qui assurera les cours enfants à partir de 1990.
1989 Vincent Garric débute l’aïkido avec M Batbare.
1993 Départ de M Batbare, début des problèmes au dojo de Rodez.
1994 Vincent Garric passe son 1er dan.
1998 Alfred Rivero assure les cours adultes au dojo de Rodez.
2001 Création du dojo Rodez Onet par J F Megret. Impossible pour lui de fréquenter les dojos de la région où l’ambiance et la qualité des cours ne lui conviennent pas. Pas facile de trouver satisfaction quand son professeur est Alain Peyrache... Ce dojo sera repris plus tard par Vincent Garric qui rejoint JF Megret pour les mêmes raisons.
2008 Alfred Riveiro arrivant au même constat que JF Megret et V Garric crée le dojo de Luc la Primaube.
2010 J F Megret reprend le vieux dojo de Montbazens. Vincent Garric devient alors le professeur du dojo de Rodez Onet et se tourne vers Alain Peyrache, qu’il choisit comme professeur.
2015 André Bouillon s’installe en Aveyron. Il est l’un des plus anciens élève d’Alain Peyrache, dont il suit l’enseignement.
2020 Plusieurs dojos de qualité en Aveyron. Evitez de vous retrouver aux mauvais endroits avec les mauvaises gens comme vos aînés. Retrouvez tous les dojos d’aïkido traditionnel sur la page contact du site régional de l’Aveyron
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